Fin d'un long voyage

Un calme apparent régnait dans la forêt. Les feuillages des hautes arbres étaient traversés par les rayons du soleil, bientôt à son point culminant, et répandaient une lumière clairsemée sur le sol. Les arbres poussaient au petit bonheur, un peu n'importe comment et c'était ce qui faisait le charme d'une forêt. Des touffes d'herbe poussaient çà et là, des rochers couverts de mousse bordaient les quelques ruisseaux qui coulaient indépendemment de toute loi. Quelques oiseaux chantaient en désordre mais la mélodie qui en résultait n'en était pas moins agréable. Un bruit régulier de sabots se faisait entendre. En effet, un animal à l'allure étarnge mais fière empruntait un sentier qui serpentait à travers les sous-bois. Il portait sur son dos une cavalière qui portait une longue cape grise aux reflets verts, ce qui la rendait difficile à voir lorsque l'on ne lui prêtait pas une attention soutenue. La capuche était rabattue dans son dos, et ses longs cheveux flamboyants coulaient sur ses épaules. Son port de tête était digne mais sa fatigue était visible, car cela plusieurs jours qu'elle voyageait ainsi, et mangeait avec restriction les maigres provisions qu'elle avait réussi à emporter. La solitude lui pesait également, malgré la présence réconfortante de l'animal, mi renne mi kangourou, qui avançait avec grâce - étonnamment, aucune feuille ne s'accrochait sur ses bois.

Azelina, comme tout les matins, et comme tout les jours de l'années, et même des siècles, trainait. Elle marchait d'un pas léger, mais en frottant à chaque fois ses orteilles sur le sol humide de la rosée qu'était tombé la nuit...

La nuit...si il y avait bien une chose ennuyeuse, se davait étre la nuit...Au moins si elle avait pu dormir. Mais non, jamais plus elle ne dormirait et jamais plus elle ne sortirait de cette maudite forêt !
Chantonnant un air plutôt faux et aigus volontairment, elle souhaitait porter prejudice à toute cette armée d'arbre ridicule. Mais ils ne bougaient pas, se qui la rendait d'une humeur encore plus massacrante...

Au bout d'un moment, elle leva la tête et se rendit compte que plus loin, un étrange animal marchait, une cavalière sur le dos. Enfin de la compagnie ! Eperdut de joie, Azelina se mit à courire de toutes ses forces, passant au travers des arbres pour aller plus vite. Puis, lorsqu'elle fut arriver aussi proche qu'elle le souhaita, elle interpela la jeune fille en sortant du tron surelever d'un arbre :

"Ohé voyageuse ! Je suis là !"

Midi approchait et Ludewin sentait sa faim croître dangereusement. Que n'aurait-elle pas donné pour être déjà à Kulang ! Son Yaroshi grogna, il éprouvait le même sentiment qu'elle. Ludewin se pencha et passa doucement sa main sur l'encolure, avec l'air de dire qu'elle ne pouvait pas faire plus pour lui. Elle entendit soudain une voix l'appelant et elle s'arrêta sans brusquerie. Comme la voix venait d'en haut, elle leva les yeux pour découvrir avec surprise un demi-corps de femme qui sortait d'un arbre. Ses cheveux étaient très longs et ondulés, sa peau était d'une pâleur effrayante mais ce que Ludewin remarqua surtout, ce fut ses yeux gris, envoûtants qui portaient un mystère charmeur. C'était étrange de voir quelqu'un sortir ainsi d'un arbre, presque effrayant, mais la femme semblait être en parfaite santé, d'humeur joyeuse même. Le Yaroshi secouait la tête dans tous les sens et Ludewin lui ordonna de se calmer d'un petit bruit obtenu en pinçant les lèvres. L'animal baissa la tête mais la jeune fille sentait toujours son agitation. Sans détacher ses yeux du visage fin de la femme dans l'arbre, elle se demanda qui elle pouvait bien être. Elle ne semblait pas méchante et presque fragile. Ludewin inclina doucement dans la tête dans un salut respectueux et prit la parole :

- Bonjour ! Je m'appelle Ludewin Gaëris et je suis en route pour la cité de Kulang. Je me demandais si je ne m'étais pas perdue, pourriez-vous me renseigner ?

Perché dans l'arbre, Azelina n"avait aucune envie de déscendre. N'ayant jamais vu un animal parei, elle preferait rester en heuteur, même si son instinct lui disait qu'elle ne courait aucun dangé... Cependant, elle attrapa le tron, sortit ses jambes de l'arbre et sauta avec souplesse pour s'assoire dans le vide, sur une minuscule petite branche. Puis elle décida de repondre à cette jeune fille qui lui parraissit ma foie simpatique !

-Ludewin Gaëris...en route poue la Cité de Kulang, et perdut dans la forêt de Vitial...Pauvre Ludewin ! Depuis le temps que je ne me suis approcher des lizières... Je ne paut pas t'aider. Non, je connait cette forêt par coeur...j'en suis moi même une partie, mais je ne connait plus rien de l'exterieur ! Non..."

Elle avait parler d'un air enjoué en triturant des feuilles qu'elle attacha à sa natte nouvellement formé, de la même facon qu'un enfant l'aurait fait. Puis elle observa de nouveau la fille, sans un sourire. Celle-ci allait à Kulang.... et qui savait se qui lui arriverait ? Bien ou mal, pour la première fois depuis des années, Azelina ne se sentie pas triste à l'évocation de ses souvenirs...bien qu'elle avait sentie son estomac se noué.
La Nymphe maudite n'avait qu'une seule envie à present : Si elle ne pouvait pas voir le monde exterieur... peut être pourrait on lui en parler ! Un nouveau sourire naquie sur ses lévres, illuminant son visage qui ne l'avait pas été depuis plus d'un siècle et dit à la fille :
"Je suis Azelina..."

La demi-femme sortit souplement du tronc pour s'asseoir sur une branche si fine que Ludewin eût cru qu'elle allait se briser, mais rien ne se passa. Elle put ainsi constater que le corps de la femme était entier. De quelle race était-elle ? Probablement pas elfique, ses oreilles n'étaient pas pointues, et elle n'était pas non plus un démon, Ludewin savait reconnaître ceux de son espèce. Une nymphe, peut-être ? Elle lui sourit et répondit :

- Echantée de vous rencontrer, Azelina.

Elle l'observa un moment jouer avec des feuilles de l'arbre puis repensa à ce qu'elle avait dit. Elle ne pourrait pas la conduire jusqu'à Kulang, elle disait qu'elle faisait partie de la forêt, qu'elle la connaissait par coeur, mais qu'elle ne se souvenait plus de ce qu'il y avait au delà de ses lisières. Dommage, pensa Ludewin sans se départir de son sourire. Certes, elle avait faim, certes, la nuit était tombée, mais elle n'était plus si pressée. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas discuté avec quelqu'un ! La compagnie de son Yaroshi lui apportait beaucoup, mais elle ne remplaçant pas un véritable interlocuteur.

- Ce n'est pas grave, je ne peux pas vous en vouloir. Au contraire, je suis bien contente de rencontrer enfin quelqu'un. Si j'ai bien compris, vous vivez ici depuis très longtemps ?

Azelina se mit à rire, un rire enivrant et chatoyant, comme le cour d'une rivière, et regada encore une fois la jeune fille... Elle même ne savait pas depuis combien de temps elle était cloitrer dans la forêt de Vitial, alors comment l'expliquer à cette jeune fille ?

"Très longtemps... se mot n'est malheureusement pas assez fort pour le nombre d'année que j'ai passé ici. Mais on peut dire sa comme ça, oui je suis dans cette forêt depuis très longtemps...et même si cela vous parraîtra étrange, je n'y vit pas..."

Mais Azelina était plutôtintriguer par les paroles que la jeune fille avait prononcer avant cette question. D'après ses dire, elle était contente de rencontrer quelqu'un...

*De me rencontrer moi ? Ou simplement "quelqu'un" ?*

Plonger dans ses pensées, elle ne bouga pas, ne serais ce que d'un cils, pendant quelques instants. Puis elle desida de descendre un peu, quitte à remonter de suite, par rapport au comportement de l'animal qu'elle tenait à l'oeil...
Elle sauta de nouveau et atterit acroupie sur le sol, avant de se redresser de toute sa taille, juste devant l'animal et sa cavalière. Son instinct lui souflant qu'il ni avait rien à craindre, elle resta là, à regarder la jeune fille, sans un mot.

[Oh là là tout ce retard ... dsl, vraiment ^^"]

Ludewin observait la femme avec intérêt. Elle ne vivait pas dans cette forêt, pourtant elle n'en sortait pas. C'était un peu contradictoire ... Elle répéta comme pour elle-même :

- Vous n'y vivez pas ...

Elle la regarda dans les yeux et ajouta à voix basse :

- Mais est-ce que vous vivez, tout simplement ?

Puis elle se rendit compte de ce qu'elle avait dit et rougit en baissant la tête. Vraiment, ce n'était pas correct. Elle s'excusa en bafouillant déclara qu'elle devait se dépêcher si elle voulait arriver à Kulang avant la tombée de la nuit, surtout si elle ne connaissait pas le chemin à suivre. Elle continuerait sans doute tout droit ... Elle remonta agilement sur le dos de son Yaroshi et salua Azelina, toujours un peu gênée.

- Désolée, ce n'était pas à moi de vous demander ça ...

Puis elle fit avancer l'animal sur le chemin qui mènerait selon toute évidence à la cité de Kulang.